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fertile, ces lacs limpides, ces rivières aux ondes calmes et ces collines mollement couchées dans la plaine ; c’est Lui qui met au cœur du colon la foi et la vaillance, la force à ses bras nerveux qui brandissent la hache et guident la charrue ; c’est Lui qui fait rayonner sur le front de nos mères la triple couronne de l’honneur, du dévouement et de la vertu ; qui bénit les foyers où s’épanouit dans le cercle de la famille, la franche gaieté des enfants de Dieu…

Mais après Dieu, à qui devons-nous nos comtés ? À nos gouvernants, sans doute, ministres, sénateurs, députés…

Mais à qui encore et surtout ? À nos évêques et à nos prêtres !… Ah ! nos modestes archives en disent long sur le rôle du clergé dans la colonisation et le développement progressif de notre province ; en particulier de l’ancien « Royaume du Saguenay ». Le cœur de nos gens en dit encore plus long…

C’est que dans nos paroisses, l’âme du progrès, le grand ressort qui meut tout, c’est le curé. Chapeau bas, toujours et partout, devant ces héros. Grâce à eux, la paix règne dans nos foyers, parce qu’on aime et qu’on prie, et qu’avec la paix règne le bonheur…

L’humble curé de la paroisse de Bagotville faisait partie de cette glorieuse phalange de nos prêtres colonisateurs et pacificateurs ;