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dant l’hiver…

Mais on en est certain aujourd’hui, il n’y a pas eu de malheur. Quelques jours de retard, partant d’anxiété dans les familles, et ceux qui étaient partis de Québec, après avoir essuyé la tempête en route, sont arrivés sains et saufs à la maison. De même pour ceux partis à la ville ; les nouvelles que l’on a reçues d’eux sont bonnes. Dieu en soit loué !…

Et maintenant, le calme est revenu.

Nous sommes à la veille de Noël.

Noël ! à la campagne ; il semble que l’on s’est épuisé depuis longtemps sur ce sujet. Sur Noël, toutes les notes ont été données ; note gaie, note triste, sentimentale et enfantine… Resterait-il encore quelque chose à dire sur cette fête par excellence ; fête des petits enfants aux boucles blondes, fête des vieillards aux mèches argentées ; fête du pauvre comme du riche ; fête touchante de tout le monde ?… Vraiment, les redites ont des charmes, quand il s’agit de Noël ; c’est que ces redites, ces répétitions nous rappellent toujours une foule de petits poèmes gracieux, de gais et tendres souvenirs, que nous aimons tant à remémorer.

Noël !… toutes les coutumes naïves, puériles, si l’on veut, se groupent autour de ce mot… Oh ! ne les raillons pas, ces coutumes ancestrales ; elles sont touchantes parce qu’elles