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le poste de Détroit ; c’est par la Grande Rivière que revient, en 1706, Gédéon de Catalogne après une longue tournée dans les postes d’en haut. En 1731, l’Outaouais voit s’acheminer vers les Rocheuses l’héroïque La Vérendrye… Et combien d’autres héros de notre histoire ont parcouru ces solitudes ! Un peu partout, ils ont construit des postes d’arrêt, des forts : les forts du Long-Sault, le fort Carillon, celui de la Petite Nation, le fort du Lièvre ; les postes du Lac-des-Sables, de la Rivière Désert, le fort Kakababeagino, le poste des Chutes-des-Chats, du Lac-à-la-Truite, du Lac Barrière, du Lac Victoria, des Allumettes, du Moine, et d’autres.

« De Montréal à Michilimakimak », écrivait de Bougainville en 1759, « il y a trois cents lieues, passant par la Grande Rivière, Il y monte, chaque année, quatre-vingts canots d’écorce de six à sept cents hommes »…

Enfin, par l’Outaouais ont aussi passé, en 1733, l’arpenteur Normandin qui s’en allait établir la ligne du partage des eaux entre le bassin du Saint-Laurent et celui de la Baie d’Hudson ; en 1734, l’arpenteur Jean-Eustache Lanouiller de Boisclerc ; en 1750, les frères Forster, mineurs allemands au service de la France, qui firent, peut-on affirmer, les premiers travaux de prospection le long de l’Outaouais… Et combien d’autres expéditions géographiques, scientifiques et minières, prirent cette route fluviale,