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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/123

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même ces modestes expéditions qui avaient pour objet, vers 1752, de rechercher les précieuses racines de ginseng sauvage qui, d’après une découverte faite en 1716 par le Père Lafiteau, s.​j. avaient des propriétés thérapeutiques identiques au ginseng de Tartarie…

Puis, vint l’ère des chantiers de bois qui animèrent singulièrement pendant longtemps les solitudes de la Grande Rivière, quand les indiens virent arriver, au début du XIXe siècle, un entreprenant anglais, Philémon Wright, qui fut le fondateur de Hull, cette perle de l’Outaouais Supérieur, et qui entrevit tout le profit qu’on pouvait tirer des forêts outaouaisiennes. Et alors, ce fut sur la rivière, même à travers ses nombreux rapides, la procession ininterrompue pendant près d’un siècle des trains de bois que pour passer les rapides on décomposait en « cribs » et que l’on réussissait à conduire jusqu’à Québec. Et, naturellement, ces trains de bois s’accompagnaient des théories pittoresques de ces types aujourd’hui popularisés par les écrivains et les chansonniers du folklore et qui sont connus sous les appellations de « cajeux », de « forestiers », de « lumberjacks », de « draveurs », d’« hommes de chantiers ». Ce que l’Outaouais en a vu passer sur ses eaux bouillonnantes de ces rudes hommes à partir de Jos. Montferrand jusqu’au dernier Jos. Violon !… des gaillards