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musclés, splendides, plusieurs, des modèles de perfection anatomique…

Et maintenant, dans notre âge moderne, c’est le tour des prospecteurs et des mineurs en route pour le Témiscamingue et l’Abitibi et qui, pour la plupart, prennent du moins une portion de la même route que prit le chevalier de Troyes pour s’en aller déloger les Anglais des postes de la Baie d’Hudson, explorant en passant, avec son ami le métis Coignac, la mine de plomb argentifère d’Onobatonga, sur les bords du lac Témiscamingue. Les chercheurs de « couleur » ont même commencé à remonter la « Grande Rivière » bien avant qu’à la place des forêts et de la brousse de la vallée de la rivière Bell et de la Kinojévis s’étendissent dans toutes les directions, les tentacules de briques, de tôle ondulée et de béton armé que l’on voit aujourd’hui. Il y avait eu aussi avant eux les colons dans leur héroïque odyssée…

Jusqu’au milieu du siècle dernier, à part la route fluviale que présentait l’Outaouais, longue de huit cents milles, de sa source principale, le lac Eskawaham, au Saint-Laurent, n’avait été colonisée et régulièrement habitée que la partie qu’on appelle le « Nord de l’Outaouais » ayant pour bornes l’Outaouais depuis l’embouchure de la rivière DuMoine jusqu’au lac des Deux-Montagnes, au sud, la rivière DuMoine, à l’ouest et à l’est une ligne partant du lac des