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tibi, ministre de la Colonisation dans le dernier cabinet Taschereau, M. Hector Authier, qui fut aussi premier agent des terres de la Couronne pour l’Abitibi. En canot, Sullivan et Authier montèrent au lac Kienowisik, puis par les lacs Kewagaura et Seal’s Honie — aujourd’hui Malartic. Ce n’était pas la première remontée de l’Harricana que faisait James J. Sullivan. En 1907, revenant d’une expédition d’arpentage dans les parages de la Baie d’Hudson, il avait parcouru cette rivière jusqu’à un dépôt de provisions que tenaient pour les terrassiers du Transcontinental, Josaphat Lapierre, à l’endroit où se trouve aujourd’hui, à Amos, le moulin de Frank Blais. Sullivan était sorti de la forêt par le Kienawisik. Il avait observé, aux environs de ce lac, la formation géologique du terrain. Il avait même poussé l’optimisme jusqu’à y soupçonner de la « couleur ». N’ayant pas le temps de s’attarder à des recherches, il avait, non sans répugnance, car un prospecteur dormait en lui, passé outre, se promettant toutefois de saisir la première occasion qui se présenterait à lui pour revenir en ces lieux, cette fois en qualité de prospecteur.

C’est ce qu’il fit en 1911, comme on l’a vu, avec Hertel Authier qu’il avait rencontré un peu auparavant à Cobalt. Le 4 juillet, alors que leur canot longeait la rive est du lac Kienowisik, leur attention fut soudainement attirée par un