Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/196

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 196 —

activité qui règne aujourd’hui dans ce coin du Québec, qu’il y avait des mines en particulier dans le district d’Opasatika, et que la ceinture minéralisée de Kirkland Lake, qu’il connaissait, ne pouvait s’arrêter à la frontière. En 1929, dans une entrevue qu’Auguste Renault donnait à un journaliste de Montréal, s’adressant à ses jeunes compatriotes du Canada français, il disait : « Allez prospecter dans les Cantons Dasserat, Boischatel, Rouyn et autres !… On ne connaît pas encore le cinquième des mines que renferment ces cantons… Lorsqu’on réalise que la mine Noranda est à peu près exclusivement entre les mains des capitalistes américains, que quatre des directeurs sont des financiers de New-York au nombre desquels on voit Percy Rockefeller, on devrait songer qu’il est grand temps de garder nos mines, nos richesses pour nous-mêmes… »

De ce côté-là, Auguste Renault n’a pas seulement prêché d’exemple. Mais est-il riche aujourd’hui après dix années de plus d’un quart de siècle passées en recherches et en découvertes assez heureuses ? Nous ne le croyons pas. À peine, en réalité, jouit-il d’une fort modeste aisance que n’indique nullement, d’ailleurs, sa vie très voisine de la pauvreté dans sa cabane de Kanasuta. Et pourtant, il a vendu sa mine du lac Fortune $28,000.