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vre du monde entier. D’année en année, les mines se multiplièrent et, au Service provincial des Mines, on ne cessait d’émettre des permis de prospection et d’enregistrer des claims. Des syndicats se formèrent partout au Canada et aux États-Unis. L’argent se mit à circuler qui avait pour objet de chercher l’or et le cuivre du nord-ouest de Québec. Nomades intelligents et mystérieux, les prospecteurs se mirent à errer dans les brûlés et sur les collines qui bossuaient, ici et là, la plaine du Témiscamingue, cherchant des effleurements de rochers révélateurs.

Et de plus en plus, chaque année, des rumeurs rayonnant dans tous les coins des Amériques, clamaient que le Témiscamingue québécois était capable de produire non seulement des blés d’or mais de l’or et du beau cuivre rouge.

Toutefois, passé le premier sursaut d’émoi, ces rumeurs frappèrent nombre d’oreilles incrédules. On fit des gorges chaudes à certaines nouvelles que publiait la presse. Quoi ! la forêt et la terre n’étaient-elles pas les seules richesses de la partie inférieure du Bouclier Canadien ?… Mais les prospecteurs, encouragés par les autorités constituées, persévéraient dans leurs recherches, chaque matin laissant entrevoir, pour chacun d’eux, à la surface d’un bout de roche, le point brillant qui signalait l’heureux coup de pic. Les plus optimistes étaient certains que le sous-sol de cette partie du pays recelait des richesses