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Mais l’histoire serait longue de toutes les mines qui surgirent de ce sous-sol et dont, au long d’une quinzaine d’années, l’on vit s’élever les chevalements et les tours de bois gris cachant l’entrée de leurs puits… Il en est aujourd’hui près de quarante, sans compter les quelques cent-cinquante qui attendent la foreuse à diamant. Il suffirait de relater l’origine et les développements des grandes mines qui ont provoqué les agglomérations qui depuis une quinzaine d’années font l’admiration des populations américaines et l’orgueil de la province de Québec.

C’est incontestablement la découverte de la mine Horne — aujourd’hui la « Noranda Mines » — qui fut le point de départ des entreprises minières qui ont surgi si nombreuses, depuis une vingtaine d’années, au Témiscamingue et dans l’Abitibi. Jusques là, les travaux de prospection avaient été, il est vrai, poussés avec assez d’activité mais dans certains cas, l’exploitation n’avait pas toujours donné des résultats satisfaisants. En 1922, le territoire où se trouvent aujourd’hui les villes de Rouyn et de Noranda était un pays de brousse connu seulement des forestiers et des voyageurs. Des prospecteurs cependant s’y étaient aventurés après 1906 à la suite d’Auguste Renault et d’Alphonse Olier. Mais les premiers résultats positifs de l’entreprise minière du Québec qui s’était, sous le couvert d’un grand nombre de prospecteurs, ins-