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Ouest. Les autorités provinciales même restaient indifférentes quand toutes les grandes corporations minières canadiennes se faisaient représenter dans ce coin où, dans quelques mois, on avait dépensé de grosses sommes d’argent au développement des premières mines découvertes.

Même les rapports du Service provincial des Mines ne mentionnaient pas, ou très peu, en quelques mots seulement, les découvertes de 1906 à 1922. Silence de tombe sur la découverte du lac Fortune, comme sur les autres, dans la suite. Puis on tâtonne, on hésite, on doute même. On parle surtout de l’amiante des Cantons de l’Est. D’or, il n’en est pas question. Il est vrai qu’en 1903, notre province produisait pour $1,000 d’or provenant des alluvions de la Chaudière ; qu’en 1911, la production du métal précieux était portée à $12,627. Ce n’était pas tout à fait le Pérou.

Pendant ce temps, les mines d’or et d’argent de l’Ontario rapportait en l’espace de vingt ans, cent cinquante millions en dividendes, précisément à même cette ceinture minéralisée qui se prolongeait dans notre territoire et qui devait, mais une douzaine d’années plus tard, en 1937, faire produire au sous-sol du nord-ouest québécois, dans vingt-trois de ses mines, une valeur en or de $24,849,758, soit 710,196 onces par rapport à 55 en 1903.