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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/49

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haut qu’il pourrait. Accompagné de deux compatriotes et au prix de difficultés sans nombre, après vingt jours d’un trajet pénible, il parvint, le 20 octobre, à l’endroit où s’élève aujourd’hui la ville de Hull dont il fut le fondateur.

Les explorateurs firent l’inspection du township qui s’étend en arrière de Hull. Afin d’avoir une idée du pays et des alentours, ils escaladèrent une haute colline et montèrent à la cime altière des plus grands arbres qui poussaient sur ces hauteurs. De là, à perte de vue, ils promenèrent leurs regards sur des espaces sans fin.

« La scène qu’ils contemplèrent du haut de cet observatoire », raconte Joseph Tassé dans la biographie qu’il a écrite de Philémon Wright, « est semblable à celle que vit du Mont-Vision un héros des PIONNIERS de Fenimore Cooper. Les feuilles étaient tombées en partie, les sommets des montagnes voisines étaient dénudés et on y remarquait seulement le feuillage de quelques arbres toujours verts ou plus lents à quitter leur manteau de verdure. Partout, s’étendait la forêt immense serpentée par quelques cours d’eau… Pas d’éclaircies, pas de hutte, pas de sentier, pas de traces de la présence de l’homme. Ils examinèrent longtemps cette solitude silencieuse puis, satisfaits de leurs observations, ils descendirent le cours de l’Outaouais. »