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te, c’est de la galène. Edward Wright ne prétend pas s’y connaître beaucoup dans la science du chercheur de minéraux, mais après avoir creusé davantage, il pensa sérieusement au plomb argentifère. À la richesse des essences de ses concessions forestières allait peut-être s’ajouter celle d’un riche minerai. Veine alors !

Edward Wright était entreprenant. Il organisa aussitôt une équipe d’hommes qu’il mit à forer le rocher en tous sens. Il fit venir de Montréal un ingénieur en mines qui confirma sa découverte. La mine devait être fort riche en sulphure naturel de plomb. Et l’on creusa davantage. On expédia aux États-Unis des échantillons de ces roches pour en faire l’examen ; le rapport ne permettait plus aucun doute. La galène pouvait même fort bien être mélangée avec des sulphures d’argent. Un riche filon, quoi !… se composant entièrement de conglomérat de la série de Cobalt…

Et après ?

On n’exploite pas une mine avec un cure-dents. De pareilles expériences exigent un outillage, des provisions, des fonds d’avance qui permettront d’attendre le coup de pioche heureux. Il ne faut pas seulement le flair, le courage, la ténacité, l’endurance, l’audace, la prudence ; il faut l’or, l’argent, pour extraire l’or, l’argent, le cuivre, le fer, le plomb ; il faut « faire la mine », c’est-à-dire l’exploiter en surface d’a-