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Page:Potvin - Sous le signe du quartz, 1940.djvu/86

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Jos. Dufour, comme si c’eut été les fables de Lafontaine, prit, un soir, à compulser le cale­pin du père Lasnier, un plaisir extrême. Il en apprit de toutes sortes, comme il le déclara à ses compagnons. Il en apprit même sur les mines de sa Baie St-Paul. On croit qu’il n’en fut plus question ? Voire ! Voici ce que le « savant » de l’é­quipe a noté dans la correspondance générale des gouverneurs de la Nouvelle-France, plus particulièrement dans une « relation » faite par Jean Adam Forster, père et fils, au sujet des mines du Canada :

« À la Baye St-Paul, à dix-huit lieues en deça de Québec, il y a deux belles mines proche la scierie qui porte du plomb, de l’argent et un peu de cuivre, et qui est digne d’être travaillée avec vivacité : attendu qu’on en peut espérer un très grand succès. »

Et encore :

« De l’autre côté de la Baie, proche du Cap-aux-Corbeaux, paroissent quatre veines ou fi­lons superbes, l’une contre l’autre, qui dénottent de la mine de plomb, d’argent et de cuivre, quoi­ qu’il n’en paroisse beaucoup au jour mais qu’on trouvera en poursuivant la veine ».

Mais les mines de la Baie St-Paul, doit reconnaître Jos. Dufour, non sans un certain sen­timent de mélancolie, en restèrent là, malgré ce qu’en pensaient les messieurs Forster. Au