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exploration géologique qu’il fit en 1880 pour le compte du gouvernement de la province et ce qu’il dit en particulier des alluvions aurifères de la rivière Pocachoo, puis de la grande rivière Saint-Augustin. Il y aurait même une légende…

Oui, en effet, j’ai cela dans mon calepin, interrompit le père Lasnier qui reprit des mains de Jos. Dufour le précieux agenda dont il lut quelques feuillets :

« La légende veut qu’un certain Écossais ait trouvé, dans des circonstances inattendues, sur une des montagnes du bassin de la rivière Pocachoo, une pépite d’or d’un volume énorme. Empressé de jouir de sa fortune, il quitta la côte et regagna son pays où il mourut avant d’avoir profité de l’aisance providentielle acquise. Mais il avait eu le temps de confier son secret à un neveu qui, en compagnie de deux de ses amis, s’en vint, un automne, sur les bords de la Pocachoo. Ils entreprirent aussitôt des recherches dont le succès ne fut pas ce qu’ils espéraient. Mais ils obtinrent en or une récolte assez bonne pour annoncer, en partant, leur retour prochain. Ils ne revinrent jamais.

« Henry de Puyjalon a voulu pénétrer cette obscure légende en se rendant lui-même à cet endroit. Il interrogea des indiens qui auraient connu ces chercheurs d’or écossais. Il découvrit même des traces de minage sur la montagne. Il