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a lavé à son tour des alluvions de la rivière, et, encore qu’il se soit servi pour cette opération d’un vulgaire gobelet de fer blanc, il a remarqué après le lavage un grain métallique qui avait toutes les apparences de l’or. »

« Et Puyjalon conclut quoi ? » interrogea Jos. Dufour.

— Que des formations ordinairement aurifères existent à proximité de la Pocachoo, répondit le père Lasnier ; que des travaux en vue de découvrir de l’or ont été exécutés jadis en ces lieux ; enfin, que les alluvions déjà fouillés recélaient des parcelles du métal précieux…

— Et, interrompit Peter Low, qu’il est très probable qu’il ne se produira pas, cette année encore, sur les bords de la Pocachoo, le grand « rush » de 1898 au Klondyke, sur les bords du Yukon.

— Et qu’il est aussi probable, fit à son tour le père Lasnier, que l’on ne découvrira jamais au Labrador canadien les diamants du Namaqualand aux rives de l’Orange…

« Et pourtant, continua le « savant », Henry de Puyjalon voyait sur les côtes labradoriennes tous les métaux de l’univers et même toutes les pierres précieuses. Je me rappelle avoir lu le récit d’un fameux rêve qu’il fit et où il assista à la décomposition en leurs éléments de tous les granits, les gneiss, les micaschistes, les trapps, les expansions porphyriques qu’il avait admirés en