Aller au contenu

Page:Potvin - Un héros de l'air, l'heureuse aventure de Roméo Vachon, 1955.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Voici l’histoire de trois paisibles jeunes Canadiens, nés d’une famille rurale de langue française, dans la florissante vallée de la Beauce. Ils auront fait de la route des airs leur habitat. Dans notre ère de bâtisseurs d’empire, après que nos pionniers eurent abandonné leur attelage de chiens et leurs canots d’écorce pour parcourir la voie des airs, les frères Vachon, Roméo, Pete (Irenée) et Donat nous semblent une trinité des airs remarquablement courageuse. Trois jeunes hommes font résonner le tocsin d’un nouveau nord où le courage n’est plus une affaire de témérité mais une affaire de principe qui compte également avec les risques où des pilotes volent parce qu’il y a, à la fin de leur envolée, la récompense bien méritée, au lieu du “pot-of-gold” qui poussait nos ancêtres à des actes de bravoure ».

Et Robert Leslie continue :

« L’appel vint en février 1928 quand la “Transcontinental Airways” tenta la tâche périlleuse de distribuer la malle aux lointains établissements de la rive nord du Saint-Laurent et aux postes éloignés de l’Anticosti. Durant tout cet hiver, Roméo Vachon joua le rôle de facteur aérien, depuis la base de la malle aérienne au Lac Ste-Agnès, quinze milles plus bas que la limite de la voie ferrée à Murray Bay. C’est là que la gloire et les journalistes le trouvèrent un jour d’avril lorsque l’avion trans-atlantique, le “Bremen”, toucha du nez la rive glacée de Greenly Island, alors que l’on avait expédié Roméo Vachon à travers les brouillards du Golfe ravitailler pour ainsi dire le bataillon affamé de nouvelles des journalistes aux aguets de l’événement le plus sensationnel de l’histoire de l’année ».

« Et tandis que Roméo Vachon volait vers Greenly Island, son frère aîné, Irenée — Pete de son petit nom — s’en allait étudier en Europe les méthodes de transport