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aérien, et son autre frère, Donat, connaissait les délices de ses premiers vols solitaires à l’aéroport de St-Hubert, à Montréal. »

« Et il se trouva que le Triumvirat Vachon, en service commandé sous la bannière de la Transcontinental, conquérait avec raison le titre qu’on leur octroya alors des Trois Mousquetaires des Nuages ».


Au Lac-à-la-Tortue


C’est un humble lac de la région du St-Maurice aux rives avantageuses pour l’atterrissage et le décollage des hydravions, avec sur ses bords un village où l’on a construit un début d’aérodrome pour le compte de la Compagnie d’Exploitation forestière, la « Laurentide Pulp and Paper Co. », dont les usines sont à Grand’Mère, de l’autre côté du Saint-Maurice. C’est dans cette humble place du comté de Champlain, répétons-le, que l’Histoire situera le berceau de l’aviation commerciale dans l’est du Canada. Et ce sera grâce à un officier de la compagnie, Elwood Wilson, homme bouillant d’énergie et d’idées pratiques, qui eut celle de faire servir deux hydravions militaires américains achetés par le gouvernement fédéral et prêtés à la Cie Laurentide pour la surveillance contre le feu de ses immenses forêts et pour la photographie aérienne. Et ce sont ces deux hydravions qui furent, peut-on dire, le noyau de l’aviation commerciale au Canada.

Mais qui pilotera ces deux hydravions au-dessus des vastes forêts de la « Laurentide Pulp and Paper Co. » ? Quand, au cours de 1920, il avait quitté le Camp Borden, Roméo Vachon était le seul du groupe des aspirants aviateurs à parler les deux langues du pays. Aussi avait-il été hautement recommandé à la Cie « Laurentide Pulp and Paper Co. » qui le nommera peu après son retour au Lac-à-la-Tortue dans l’équipe aérienne pour la surveil-