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C’est donc dire que, depuis ses débuts en 1924, l’aviation civile dans l’est du Canada et particulièrement dans la province de Québec, a marché, c’est le cas de le dire, à pas de géant… dans l’air. Et ces compagnies travaillant sous l’empire de la Commission du Transport, section aérienne, dont notre héros, Roméo Vachon, était l’un des trois membres, pendant qu’il était en même temps surintendant de la « Canadian Airways » et gérant de la « Quebec Airways », c’est dire que notre compatriote a bien mérité le Trophée McKee qu’on lui a accordé pour l’année 1937.


La « Transcontinental Airways Co. »


Mais revenons au rêve caressé, voilà déjà trop longtemps, par Roméo Vachon, l’organisation d’un service aéropostal sur le littoral du golfe St-Laurent. On sait que les caprices de la politique avaient fait surseoir l’entreprise des deux frères. Pour Roméo, elle devait se réaliser sous une autre forme.

On a vu qu’en 1924, la « Laurentide Air Services » avait vendu la majeure partie de son matériel au gouvernement de l’Ontario et que Roméo Vachon continuait, nonobstant la transaction entre les deux gouvernements, la surveillance des forêts ontariennes. Trois ans plus tard, en 1927, apparut sur la carte aérienne une compagnie privée, la « Canadian Transcontinental Airways » avec un M. Louis Couture, de Québec, comme président et le Dr Louis Cuisinier, aviateur français, en qualité de gérant. Cette compagnie se proposait d’établir un service postal aérien et elle obtint à cette fin du gouvernement central un contrat postal pour quatre années. Le pilote Sutton inaugura ce service en volant dans des conditions fort difficiles, de La Malbaie — Charlevoix — aux Sept Îles — Côte Nord —. La Transcontinental savait que Roméo Vachon, plus que tout autre, connaissait la Côte Nord et ses