Page:Pouchkine - Boris Godounov, trad Baranoff, 1927.djvu/112

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écoute-moi : réveille-toi enfin, et ne perds plus de temps ; rassemble tes armées, marche sur Moscou, libère le Kremlin, prends possession du trône ; alors tu enverras un messager demander ma main. Mais Dieu m’entend : c’est seulement le jour où tu auras gravi enfin les marches du trône russe, et lorsque de ta main Boris aura péri, c’est seulement alors que je daignerai entendre tes paroles d’amour.

(Elle sort.)
L’IMPOSTEUR

La lutte avec Boris me semble plus facile, la ruse avec les prêtres me semble plus aisée qu’avec une femme ! Je suis à bout de forces ! Elle fascine, elle se tord, elle échappe, elle siffle, elle menace, elle vous pique ; serpent ! serpent ! J’avais raison de la craindre, elle a failli me perdre tout à l’heure ! Enfin, c’est décidé : demain, à l’aube, je serai parti !

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