Page:Pouchkine - Boris Godounov, trad Baranoff, 1927.djvu/46

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me trouve mal, j’étouffe, la tête me tourne ! Je vois de petits enfants ensanglantés. Je voudrais fuir, mais où ? Miséricorde ! Malheur à ceux dont la conscience n’est pas pure !



AUBERGE PRÈS DE LA FRONTIÈRE LITHUANIENNE
Missaïl et Varlaam, vagabonds déguisés en moines errants ; Grégori Otrepieff, en laïque. L’hôtelière.

L’HÔTELIÈRE

Que puis-je vous offrir, mes pères ?

VARLAAM

Ce que Dieu voudra bien nous donner. As-tu du vin ?

L’HÔTELIÈRE

Mais comment donc ! mes pères. Je l’apporte.

(Elle sort.)
MISSAÏL

Ami, pourquoi es-tu si triste ? Voici la frontière que tu désirais atteindre.

GRÉGORI

Je ne serai tranquille que lorsque j’entrerai en Lithuanie.