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Page:Pouchkine - La Fille du capitaine, 1901.djvu/59

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V

LA CONVALESCENCE


Quand je revins à moi, je restai quelque temps sans comprendre ni ce qui m’était arrivé, ni où je me trouvais. J’étais couché sur un lit dans une chambre inconnue, et sentais une grande faiblesse. Savéliitch se tenait devant moi, une lumière à la main. Quelqu’un déroulait avec précaution les bandages qui entouraient mon épaule et ma poitrine. Peu à peu mes idées s’éclaircirent. Je me rappelai mon duel, et devinai sans peine que j’étais blessé. En cet instant, la porte gémit faiblement sur ses gonds :

« Eh bien, comment va-t-il ? murmura une voix qui me fit tressaillir.

– Toujours dans le même état, répondit Savéliitch avec un soupir ; toujours sans connaissance. Voilà déjà plus de quatre jours. »