trop lentement au gré des plus actifs militants, — tout en nécessitant, de la part des syndicats, de lourds sacrifices et de grands efforts, donnera au mouvement syndical un essor prodigieux et accroîtra la confiance que les travailleurs mettent en lui.
Les Bourses du travail ou Unions locales sont aujourd’hui au nombre de 157, affiliées à la Confédération du Travail ; elles groupent 2 500 syndicats, sur lesquels environ 1600 sont reliés à une Fédération nationale corporative. Il y a donc à peu près 900 syndicats qui, au point de vue de l’affiliation à la Confédération, sont « boiteux » attendu qu’ils ne relèvent que de l’une des deux sections confédérales, — celle des Bourses du Travail.
L’administration de ces organismes locaux procède toujours du principe fédératif : les syndicats nomment un ou plusieurs délégués, sans durée de mandat déterminée, par conséquent toujours révocables, pour constituer un Conseil d’administration qui doit assurer le fonctionnement de tous les services de la Bourse du Travail. Ces services sont de deux ordres : de solidarité et de propagande.
Outre le service de placement gratuit, les Bourses du Travail assurent, au mieux de leurs ressources, l’aide aux ouvriers sans travail et de passage ; elles assurent le fonctionnement de cours professionnels, donnent des renseignements judiciaires, etc. Au point de vue propagande, leur besogne n’est pas moins importante : sous leur influence, le contingent syndical s’accroît en nombre et en conscience, soit qu’elles prennent l’initiative de la constitution de nouveaux syndicats, soit qu’elles aident au développement de ceux existants. Exemple : c’est à l’activité des Bourses du Travail du Midi qu’est due la pénétration du