il n’a consenti à respecter leurs syndicats que lorsqu’il n’a pu faire autrement. Longtemps la liberté syndicale a été contestée aux travailleurs des chemins de fer ; leur groupement est accepté aujourd’hui par l’État qui, par contre, prétend refuser la liberté syndicale aux facteurs des postes, de même qu’aux instituteurs. Il en sera pour ceux-ci comme il en a été pour les travailleurs des chemins de fer.
III
L’ORGANISME CONFÉDÉRAL
La concentration syndicale s’effectue par trois paliers : premier palier, le syndicat ; deuxième palier, d’un côté la Fédération nationale corporative, de l’autre l’Union locale de syndicats divers ou Bourse du Travail ; troisième palier, la Confédération du Travail.
À la Confédération viennent aboutir tous les organismes fédératifs de la classe ouvrière ; c’est là qu’ils entrent en contact et c’est là que s’unifie, s’intensifie et se généralise l’action économique du prolétariat. Mais il ne faut pas s’y tromper : la Confédération n’est pas un organisme de direction, mais bien de coordination et d’amplification de l’action révolutionnaire de la classe ouvrière ; elle est donc tout le contraire des organismes démocratiques qui, par leur centralisation et leur autoritarisme, étouffent la vitalité des unités composantes. Ici, il y a cohésion et non centralisation, impulsion et direction. Le Fédéralisme est partout et, à chaque degré, les organismes divers, — l’individu, le syndicat, la Fédération ou la Bourse du travail, —