Quel est exactement, au point de vue numérique, le dénombrement de cette force ? C’est difficile à dire.
Nous l’avons vu plus haut, à l’heure actuelle, la Confédération, groupe, dans sa Section des Fédérations, 64 organismes fédératifs de corporations et, dans sa Section des Bourses du Travail, elle groupe 135 organismes locaux. D’après les cotisations versées à la Section des Fédérations, je répète que l’effectif est au minimum de 205.000. Cependant, il a été nécessaire d’observer que ce chiffre indique bien un minimum ; pour des raisons particulières — principalement budgétaires, — j’ai dit que des Fédérations ne cotisent que pour un effectif inférieur au nombre de leurs affiliés. Donc, pour dresser une statistique réelle, il faudrait connaître l’importance de cet écart. Autant peut s’en dire en ce qui concerne la Section confédérale des Bourses du Travail ; le dernier exercice financier (du 1er juin 1904 au 31 mai 1906) donne pour les 135 groupements affiliés un effectif de 1,600 syndicats, alors qu’en réalité, il y a, dans les Bourses du Travail ou Unions des Syndicats, 2,500 syndicats au bas mot.
Le chiffre de 205,000 travailleurs confédérés, qui se dégage de l’examen du budget de la Section des Fédérations est donc, j’y insiste, très au-dessous de la réalité. À ce nombre, il faut ajouter la quantité de travailleurs fédérés, pour lesquels les Fédérations ne cotisent pas. En outre, il faut faire entrer en ligne de compte que, sur les 2,500 syndicats affiliés aux Bourses du Travail, il en est à peu près 900 qui ne sont pas reliés à leur fédération corporative. C’est donc une importante quantité numérique qui vient s’ajouter aux évaluations ci-dessus.
La statistique publiée par le gouvernement — sujette à