L’organisme confédéral est essentiellement fédéraliste. À la base, il y a le syndicat — qui est un agglomérat de travailleurs ; au deuxième degré, il y a la fédération de syndicats et l’union de syndicats — qui sont des agglomérats de syndicats ; puis, au troisième et dernier degré, il y a la Confédération générale du Travail — qui est un agglomérat de fédérations et d’unions de syndicats.
À chaque degré, l’autonomie de l’organisme est complète : les fédérations et unions de syndicats sont autonomes dans la Confédération ; les syndicats sont autonomes dans les fédérations et unions de syndicats ; les syndiqués sont autonomes dans les syndicats.
Cette coordination des forces ouvrières s’est faite, naturellement, logiquement, comme toutes les manifestations de la vie, — et non arbitrairement, suivant un programme élaboré à l’avance. Elle s’est faite du simple au composé, en partant de la base : les syndicats se sont d’abord constitués ; puis, quand la nécessité de groupements plus complexes est apparue, sont venues les fédérations et unions de syndicats ; ensuite, à son heure, s’est réalisée la Confédération.
I
LES SYNDICATS
Les syndicats, cellule de l’organisation corporative, sont constitués par le groupement des ouvriers d’un même métier, d’une même industrie ou accomplissant des besognes similaires. La volonté initiale des constituants du syndicat est de réaliser une force capable de résister aux exigences patronales. Donc, le groupement se fait, spontanément, sur