espéré le succès. L’appui financier est, en grande partie, dû à des souscriptions volontaires et l’alimentation des grévistes est assurée par des « marmites communistes ». La grève acquiert ainsi des aspects de bataille sociale qu’anime l’ébauche communiste des « popotes ».
Il arrive aussi que la grève perde son caractère de conflit partiel et que, à l’appui moral et pécuniaire des corporations voisines s’ajoute leur appui effectif. Alors, c’est la grève se généralisant à toute une ville ; c’est la vie sociale s’arrêtant pour que satisfaction soit donnée à une seule corporation — et quelquefois même pour que ne soit pas lésé un seul ou plusieurs camarades, si la cause initiale de la grève est un acte de solidarité.
Ainsi la grève, par ses mobiles intérieurs, par ses manifestations extérieures, dépasse le cadre corporatif et devient un épisode révolutionnaire. En dehors de la grève, moyen traditionnel de résistance au patronat, la Confédération préconise encore le Boycottage et le Label, ainsi que le Sabotage.
III
BOYCOTTAGE ET LABEL ; SABOTAGE
Le Boycottage et le Label — qui sont la contrepartie l’un de l’autre, — dérivent des mêmes principes d’auto-émancipation.
Le Boycottage est la mise à l’index, l’interdit jeté sur un industriel ou un commerçant, l’invite aux ouvriers de ne pas accepter de travail chez lui et, si c’est un débitant qui