est boycotté, l’invite aux consommateurs de ne pas se servir à sa boutique. Outre qu’il est un moyen d’obliger le patron à céder aux revendications ouvrières, le Boycottage est aussi un moyen de se défendre, en tant que consommateurs, contre la rapacité des intermédiaires qui tenteraient de récupérer, sur le dos du consommateur, les améliorations obtenues par le producteur.
Le Label, dont l’action moins brutale peut paraître inspirée d’intentions plus pacifistes, est l’opposé du Boycottage : il est l’invitation faite par une corporation à la masse ouvrière afin qu’elle utilise, sans qu’il lui en coûte rien de plus que la volonté de manifester son esprit de solidarité, sa force de consommation en faveur des camarades de la corporation indiquée. Et ce, de façon très simple : en se fournissant chez les commerçants et industriels que la « marque syndicale » recommande comme respectant les conditions syndicales.
Le Label est considérablement développé dans l’industrie du Livre : les imprimeurs qui occupent des ouvriers syndiqués intercalent, à côté de leur firme, la « marque syndicale » délivrée par la Fédération et qui est l’attestation que ce travail a été exécuté par des ouvriers syndiqués. Rares sont encore les autres corporations qui imposent le Label industriel. Mais, dans d’autres branches, telle l’Alimentation ou chez les Coiffeurs, une pancarte « Affiche-Label » délivrée par la Fédération et la Confédération, indique à la clientèle que sont syndiqués les ouvriers ou employés de la maison.
Le Label est donc l’invitation faite par une corporation à la masse ouvrière d’utiliser, (sans autre effort que celui érigé par une pensée de solidarité), sa force de consomma-