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L’hécatombe des fils télégraphiques et téléphoniques fut considérable sur tous les points de la France et elle se continua sans répit jusqu’à la chute du ministère Clemenceau.

À l’avènement du ministère Briand il y eut une sorte d’armistice, une suspension des hostilités contre les lignes télégraphiques, les nouveaux ministres ayant laissé entrevoir comme prochaine la réintégration des victimes de la grève.

Depuis, en diverses circonstances, certains groupes, voulant protester contre l’arbitraire du pouvoir, ont pris l’initiative de s’adonner à cette guerre aux fils télégraphiques et téléphoniques. Voici, à titre documentaire, l’un des bilans d’un des groupes les plus actifs en ce genre d’opérations :


Septième bilan du groupe révolutionnaire secret de la région de Joinville et ses succursales :

Fils télégraphiques et téléphoniques coupés pour protester contre l’arrestation arbitraire du camarade Ingweiller, secrétaire de l’Union syndicale des ouvriers sur métaux, les poursuites scandaleuses engagées contre le comité de grève du Bi-Métal et les condamnations prononcées le 25 juillet 1910.

Opérations faites par le comité révolutionnaire secret de la région de Joinville et le comité de Seine-et-Oise du 8 au 28 juillet 1910 :

Région de Montesson, le Vésinet, Pont du Pecq ........... 78 lignes
25 juillet. — Route de Melun à Montgeron .............. 32
25 juillet. — Route de Corbeil à Draveil ................ 24
28 juillet. — Ligne du P.-L.-M. (Porte de Charenton) ......... 87
Total .............................. 221 lignes
Report des 6 précédents bilans .................... 574
Total .............................. 795 lignes