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Page:Pougy - Idylle saphique, 1901.djvu/289

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IDYLLE SAPHIQUE

Va-t’en… non, reviens, prends moi… oh ! non, oh ! non… je ne veux pas !… Aah !…

Un râle s’étrangla dans sa gorge et elle tomba, inanimée, comme une masse.

Lorsqu’elle reprit connaissance, elle était dans son lit. Ernesta la veillait. Elle ferma les yeux, ne se rendant pas bien compte de ce qui s’était passé, et elle s’épuisa elle-même, en Narcisse désespéré, ne pouvant résister plus longtemps à la tyrannie du désir dominateur, fougueux, incendiaire de ses veines et desséchant ses lèvres, la brisant toute, inexorablement !