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Page:Pougy - Les sensations de Mlle de La Bringue, 1904.djvu/198

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LES SENSATIONS

et s’entrechoquaient et l’écume lancée par les naseaux frémissants retombait sur les roues enguirlandées de fleurs. Et comme on ne voyait plus le sol, nous semblions, sur un nuage divin, traînées dans des corolles par des bucéphales de rêve…

Celle-ci était habillée de fils d’argent tressés et coiffée d’une immense fleur, celle-là avait comme une cuirasse d’or et des pieds de porcelaine ; cette autre semblait engoncée dans de l’écaille…

Aucune ne semblait laide sous les poudres légères, et dans la sérénité universelle qui planait sur cette atmosphère de douce ivresse, per-