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Page:Pougy - Les sensations de Mlle de La Bringue, 1904.djvu/93

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DE Melle DE LA BRINGUE

qui me faisaient plus souffrir encore que leur dédain.

Jusqu’aux machinistes qui, à l’abri derrière les portants, ne se gênaient point de rire.

Je n’osais me plaindre.

Piteusement, les Électra me regardaient, mais sans colère.

Le public allait jusqu’à jeter des pelures d’oranges sur la scène. Ils ne m’adressaient jamais un mot, et je sentais qu’eux comprenaient ma valeur. La vérité était que là n’était pas ma place.

De ce moment, une sympathie irrésistible se dégagea de mon être pour les frères Électra ; plus tard