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Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/15

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YVÉE JOURDAN

que vous lui avez jetées. Revenez ici, vers moi, dans deux jours. N’ayez plus honte de vous-même. C’est maintenant que vous commencez à recouvrer votre dignité et à connaître la vraie voie.

Quand il m’a quittée, il a baissé la tête sous le poids de sa tristesse et de ses regrets. J’ai senti mon cœur se fondre, ma colère s’apaiser. J’ai compris, à ce moment, que je devais l’encourager… Je l’ai rappelé et je lui ai tendu la main, en lui disant :

— Voyez, déjà je vous tends la main, c’est de toute mon âme, c’est avec de la confiance et de l’espoir, malgré tout. Je vous aiderai, je vous dirigerai, mais je ne pourrai rien sans vous, sans votre ferme volonté. Je vous devrai beaucoup de grâces