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Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/21

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YVÉE JOURDAN

leur succès, tandis que moi, je discernais avec horreur le baiser de Judas qui s’échangeait sous mon regard…

C’était aussi la Mort, qui se posait devant moi, inexorable, pendant toute la cruelle journée de mon mariage, alors que j’allais et venais — comme ces automates que de factices et d’étranges forces animent — parmi la foule des amis et des indifférents, vers la nouvelle Vie que l’on me souhaitait heureuse et belle, et dont je mesurais déjà toute l’inévitable douleur.

Ô navrante ironie du contraste des apparences et des réalités !…

C’était encore la Mort qui m’étreignait lorsqu’au même soir de cet impitoyable jour, j’ai vu Reggie, Albe et Lize, s’éloigner et me laisser… ; lorsque j’ai vu le train partir — qui les emportait — et dis-