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Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/69

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YVÉE JOURDAN

thérapeutique simple et claire, complète, le docteur a su mettre de la lumière utile, et placer cet art à la portée de tous. Un tel travail assidu et bienfaisant l’impose à toute admiration, le met au-dessus de toute critique. C’est un être pétri de supérieure bonté, très savant, qui dispense de grandes grâces avec discernement ; cela en fait une sorte de demi-dieu. Il est grave, austère, indulgent et farouche.

Sa femme — que chacun nomme Gillette — lui oppose un contraste singulier et qui frappe. On est étonné d’un tel assemblage, d’une si étrange adaptation. Puis, on comprend que l’aridité de travaux tellement sérieux doit fondre à la joie spirituelle des saillies de Gillette, de ses câlineries qui dérident, de ses moqueries qui amusent, de ses faiblesses qui distraient.