Page:Poullain de La Barre - De l’égalité des deux sexes, seconde édition.djvu/34

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l’aſſiſtance de leurs maris leur devenoit abſolument neceſſaire, & encore plus lorſqu’elles avoient des enfans. Tout ſe terminoit à quelques regards d’eſtime & de preferance, pendant que les familles ne furent compoſées que du pere & de la mere avec quelques petits enfans. Mais lorsqu’elles ſe furent aggrandies, & qu’il y eut en une meſme maiſon, le pere & la mere du pere, les enfans des enfans, avec des freres & des ſœurs, des ainez & des cadets ; la dépendence s’étendit, & devint ainſi plus ſenſible. On vid la maiſtreſſe ſe ſoûmettre à ſon mary, le fils honorer le pere, celuy-cy commander à ſes enfans : & comme il eſt tres-difficile que les freres s’accordent toûjours parfaitement, on peut juger qu’ils ne furent pas long-temps enſemble, qu’il n’arrivaſt entr’eux quel-