Page:Poullain de La Barre - De l’égalité des deux sexes, seconde édition.djvu/40

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ſoit entre eux. On joignit ainſi à l’idée de la puiſſance la ſoûmiſſion exterieure, que l’on rend à ceux qui ont l’authorité entre les mains.

Il n’eſt pas neceſſaire de dire icy comment Dieu a eſté connu des hommes : mais il eſt conſtant qu’il en a eſté adoré depuis le commencement du monde. Pour le culte qu’on luy a rendu, il n’a eſté regulier que depuis qu’on s’eſt aſſemblé pour faire des Societez publiques. Comme l’on eſtoit accoûtumé à reverer les Comment les femmes n’ont point eu de part aux miniſteres de la religion parmy les Payens.Puiſſances par des marques de reſpect, on crût qu’il falloit auſſi honnorer Dieu par quelques ceremonies, qui ſerviſſent à témoigner les ſentimens qu’on avoit de ſa grandeur. On baſtit des Temples ; on inſtitua des Sacrifices : & les hommes qui eſtoient déja les maiſtres du Gouvernement ne