Page:Poullain de La Barre - De l’égalité des deux sexes, seconde édition.djvu/42

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ne pouvoit leur oſter l’authorité d’entre les mains. Il y a aujourd’huy des Etats hereditaires où les femelles ſuccedent aux mâles, pour eſtre Reines ou Princeſſes ; mais il y a ſujet de croire, que ſi on a laiſſé d’abord tomber ces Royaumes-là en quenouïlle, ce n’a eſté que pour éviter de tomber en guerre civile : & ſi l’on a permis les Regences, on ne l’a fait que dans la penſée que les meres, qui aiment toûjours extraordinairement leurs enfans, prendroient un ſoin particulier de leurs Etats, pendant leur minorité.

Pourquoy elles n’ont point eu de part aux ſciences.Ainsi les femmes n’ayant eu à faire que leur ménage, & y trouvant aſſez dequoy s’occuper, il ne faut pas s’étonner qu’elles n’ayent point inventé de ſciences, dont la pluſpart n’ont eſté d’abord, que l’ouvrage & l’oc-