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Des recherches toutes récentes faites au Mexique sur les plateaux d’Anahuac par Léon Coindet, nous apportent, au point de vue de la constitution de l’air aux différentes altitudes quelques résultats d’expériences, faites avec le plus grand soin, dans lesquelles on tenait compte de la quantité d’air inspiré et expiré, du nombre et des amplitudes des respirations, de la température de l’air expiré ainsi que de la quantité d’acide carbonique qu’il renfermait.

Ainsi la moyenne d’air expiré à la minute étant, au niveau des mers, de 5 litres 3 décilitres, on a trouvé d’une manière générale une fois l’acclimatement produit, un peu plus de 6 litres. Les résultats de Coindet, sont en contradiction avec ceux de Jourdanet, relativement à l’acide carbonique dont la proportion est sensiblement la même aux différentes latitudes observées. Des expériences ayant été faites comparativement sur des français, des Mexicains, des Indiens, les premiers en voie d’acclimatement, on a trouvé la moyenne d’acide carbonique exhalé par les français un peu inférieure à celle qui était fournie par les Indiens et les Mexicains ; les premiers ont aussi une respiration et une circulation moins active.

On voit, d’après ce qui vient, d’être dit, ce qu’il faut penser de la prétendue insuffisance, d’oxygénation du fluide sanguin sur les hauteurs, surtout quand on tient compte de la température et de l’état d’humidité ou de sécheresse de l’air et ce qu’il faut penser du prétendu ralentissement de la circulation et du défaut de relation entre l’énergie des battements du cœur et l’amplitude des mouvements respiratoires.