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Le séjour de l’homme et des animaux à des altitudes très élevées, amène des accidents, des troubles qui ne reconnaissent pour cause aucune variation dans la composition de l’air.

Comme complément de cette étude, il me reste à faire connaître l’influence des variations de pression de l’air sur l’organisation de l’homme et des animaux.

Pesanteur ou pression de l’air. — La densité des animaux est toujours en rapport avec la pression atmosphérique. Si celle-ci augmente, le sang, la lymphe et les gaz renfermés dans les organes, de plus en plus comprimés, deviennent plus denses ; si elle diminue, ces fluides tendent à se dilater, à devenir plus rares, et réagissent plus fortement sur les solides qui les renferment.

L’augmentation de la densité est en général favorable à la santé ; les animaux soumis à une plus grande pression de l’air sont agiles, forts et toutes leurs fonctions s’exécutent bien, la respiration se fait avec aisance, les inspirations sont faciles et les contractions du cœur lentes, mais régulières ; l’air contient alors, sous un volume donné, beaucoup d’oxygène, l’hématose se fait bien ; le sang est stimulant et riche en principes alibiles ; la nutrition est active ; les tissus s’assimilent d’abondants matériaux, les chairs deviennent fermes et les maladies atoniques comme les lésions organiques disparaissent.

En même temps que les actes de l’appareil nutritif prennent de l’activité, toutes les fonctions vitales deviennent plus étendues, plus développées.

Cependant, si l’accroissement de la densité de l’air se