Page:Pourésy - Aux pères et aux mères de famille, 1947.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 18 —

fant a des droits. Et le premier de ces droits est celui de vivre. Et il appartient au père et à la mère, qui lui ont donné la vie, de lui conserver cette vie, dans les meilleures conditions et au prix de tous les sacrifices.

L’enfant est le lien vivant qui unit le père et la mère, le présent au long passé de la famille ; l’enfant est le chaînon qui va relier le présent à l’avenir.

Les enfants sont donc un capital de vie infiniment précieux que les efforts constants des parents doivent protéger, préserver, avec toute l’intelligence, le dévouement et la bonne volonté dont ils sont capables.

Les parents doivent être les témoins vivants de toutes les vertus familiales, s’ils veulent les inspirer à leurs enfants. Ils doivent être non seulement père et mère de leurs enfants, mais encore et surtout, leurs éducateurs, leurs amis et leurs confidents les plus intimes.

Ce ministère d’amour vigilant, fait de tendresse, de bonté, de justice, de fermeté, de douceur, de patience et de respect, sera aussi empreint de pureté morale, de délicatesse dans les sentiments d’affection réciproque, de manière à former chez les enfants les plus hautes et les plus belles vertus de la famille et de la race. L’éducation morale sera entreprise par le père et par la mère, dès l’âge le plus tendre, afin de corriger les mauvaises tendances du caractère, de préparer avec soin l’époque si délicate et si importante de la puberté des enfants, et de les préserver contre les dangers de l’impureté.

L’éducation morale des enfants doit avoir pour objet de les former pour le service social qu’ils ont à remplir au milieu de la collectivité. C’est donc avant tout, à la conscience, à la discipline intérieure, au respect de soi-même et des autres, que les parents devront faire appel.