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L’enfant étant ainsi le but normal et voulu de l’union en vue de transmettre la vie, rien ne devra être entrepris par les époux pour empêcher ou retarder sa venue. Les fraudes conjugales, les moyens anticonceptionnels, sont des procédés de luxure. Et l’avortement, indépendamment des dangers exceptionnellement graves auxquels il expose la femme, est encore un crime aux regards de la loi.

Dans le cours de la vie conjugale, pour que la mère puisse se reposer, refaire sa santé, plus ou moins ébranlée par ses grossesses, ce sera à la continence, à la discipline sexuelle que les époux feront appel.

Dans l’amour qui les unit ensemble pour la vie, les époux pourront puiser la force, la volonté et la persévérance qui leur seront nécessaires pour discipliner leurs désirs réciproques. De la pratique de cette discipline, dépend fréquemment la santé, la vie même, des époux et de l’enfant.

De nombreux enfants, sains et bien constitués, seront une richesse inestimable. Quand ils sont conçus dans l’amour, ils apportent avec eux, en venant dans le monde, la joie la plus pure, la plus noble, la plus profonde que le père et la mère peuvent éprouver.

Il se peut que, malgré les désirs les plus ardents d’avoir des enfants, pour des raisons ignorées, mystérieuses ou connues, le mariage reste stérile, infécond. Ce sera toujours un grand malheur pour les époux. Mais quelle tranquillité de conscience et quelle sérénité leur resteront dans ce malheur, s’ils ne sont ni l’un ni l’autre, séparément ni ensemble, coupables de la moindre fraude, ni responsables du moindre acte d’égoïsme conjugal.

L’enfant qui arrive au foyer conjugal, n’apporte pas uniquement la joie attendue. Il crée aux parents des devoirs, des charges et des responsabilités. L’en-