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Mais si un jeune homme, que vous savez être honnête, désire entrer en relations avec vous en vue du mariage, insistez pour qu’il se présente à vos parents ou à vos conseillers, qui pourront s’assurer de sa loyauté, de sa santé et de la dignité de sa conduite. S’il s’y refuse, soyez certaine qu’il ne désire que profiter de vous et vous abandonner ensuite. Cessez, dans ces conditions, tous rapports et toutes relations avec lui.

L’amour est un sentiment généreux et délicat, loyal et discret. Le jeune homme qui vous aimera sincèrement saura accepter tous les sacrifices pour assurer votre bonheur et se résignera volontiers aux exigences que vous avez le droit et le devoir de lui imposer.

Pour vous éviter des remords douloureux et cruels, n’oubliez pas qu’une seule défaillance, un seul abandon, peuvent avoir pour vous, pour votre famille, pour votre honneur et votre avenir, des conséquences incalculables et irréparables. Veillez donc sur vous-même. Personne ne peut vous garder mieux que vous-même ; et personne ne peut vous sauver si vous ne voulez pas être prudente.

Ne contractez jamais non plus des relations trop intimes avec d’autres jeunes filles, ni avec certaines femmes d’âge mûr, surtout si celles-ci n’ont pas un très haut idéal de moralité.

Il vaut mieux vivre dans la pauvreté, être médiocrement payée pour son travail que de perdre l’honneur, la santé, et peut-être tout espoir de se marier un jour et d’être épouse, mère heureuse, et d’avoir la joie suprême réservée à la femme.