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appelle « La traite des blanches  » ou la traite des femmes en vue de la débauche.

Ces hommes, quoique bien habillés, sont de véritables bandits. Ils viendront vers vous, bien vêtus, d’allures mondaines, d’aspect respectable, à la recherche des plus jolies jeunes filles. Sous prétexte de les épouser, ils leur promettent, à Buenos-Aires, une belle situation, très lucrative, qui ne sera que la mise forcée dans une maison de tolérance. Ils les conduisent même en Asie et en Afrique. Et les pauvres victimes de ces sinistres bandits ne reverront jamais leur patrie ni leur famille. Elles seront contraintes de se livrer à la débauche et à la prostitution avec des hommes de toutes couleur, de toute race, de toute condition sociale dans des maisons d’où elles ne pourront plus s’échapper qu’au prix de difficultés inouïes.

Les maladies les plus graves, qui sont pour la femme une véritable torture, se contractent dans les rapports intimes qu’elles doivent subir avec ces hommes, presque tous malades de la syphilis et de la blennorragie, deux maladies très répandues, très redoutables et très difficile à guérir.

Même une défaillance passagère peut amener des complications et des conséquences également redoutables et dangereuses : maladies vénériennes et grossesse. L’une et l’autre de ces conséquences sont inséparables des défaillances de la chair et de la volonté.

Vous voyez donc que vous ne sauriez être trop prudente ni trop avertie en face des dangers qui vous menacent.