Élu pour un second terme à la Mairie de la métropole commerciale du Canada, je dois, en premier lieu, remercier tous les électeurs de cette grande cité de la générosité dont ils ont fait preuve à mon égard et de l’honneur qu’ils m’ont fait, en me choisissant une deuxième fois comme leur premier Magistrat. Cet honneur m’est d’autant plus agréable, qu’il est l’expression libre de la volonté des citoyens indépendants de Montréal.
Car, vous le savez, prié par des milliers d’électeurs de me porter de nouveau candidat pour continuer l’œuvre que j’avais commencée en 1898, avec l’aide et le concours intelligent d’un grand nombre d’entre vous, je m’étais mis entre leurs mains, leur laissant toute la responsabilité de leur acte. J’ai laissé l’élection se faire sans la plus simple organisation, et le résultat obtenu doit convaincre tout le monde que je suis ici aujourd’hui par la volonté du peuple de notre belle ville.
Permettez-moi de vous rappeler aussi brièvement que possible dans quelles circonstances je fus élu en 1898, et de repasser en peu de mots le programme que je m’étais alors tracé.
J’avais, à cette époque, servi la ville comme échevin durant 15 ans, et mes collègues, avec l’unanimité de la population de Montréal, me confièrent le poste important de Maire, comme digne récompense de ma carrière municipale.
Lorsque j’entrai en fonction, j’eus à faire face au règlement de questions de la plus haute importance pour le progrès et l’avancement de notre ville.
1o. Il fallait refondre la charte de la cité de façon à donner