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Page:Pradez - La Revanche du Passé, 1900.djvu/135

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— Ne t’inquiète de rien, dit-elle enfin ; je me charge de parler à la mère, je me charge de toutes les démarches nécessaires. Tu as fait ta part. Le reste s’arrangera.

André accompagna sa tante jusqu’à sa porte, puis prétextant un rendez-vous avec son ami Miquel, qui devait se morfondre à l’attendre, il la quitta.

Tandis que Mme Musseau rentrait seule dans sa demeure vide, le caissier, emporté à toute vapeur, regardait fuir le paysage aux tons vifs et frais. Un sourire apaisé, presque joyeux, errait sur ses lèvres et s’y fixait de plus en plus, à mesure que les bâtisses de la ville disparaissaient, semblaient aller s’entasser les unes sur les autres derrière lui, et que la campagne, la grande campagne riante, déroutait ses tapis d’éclatante verdure.

Lorsqu’il arriva à X…, le soleil baissait déjà à l’horizon. Pressé de remplir ses bronches malades de l’air vivifiant et sain, il alla s’asseoir tout de suite à l’abri d’un des superbes cerisiers.