Page:Pradez - La Revanche du Passé, 1900.djvu/152

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c’est le prix du nom qu’il t’offre. Il en a fixé jusqu’au chiffre. Comprends-tu maintenant que je ne puisse pas ?…

— Ce n’est pas vrai, protesta la jeune fille indignée ; tu ne dis jamais la vérité ; ce n’est pas vrai. Oh ! je comprends très bien. Cela te semble impossible qu’à côté de toi André m’ait aperçue. Tu ne peux pas le croire, et alors… tu cherches… tu inventes… tu…

Mais sa mère l’interrompit sourdement :

— C’est assez… Éiisabeth… Voilà la troisième fois aujourd’hui que tu me dis des choses que je ne puis pas entendre. Quels qu’aient été mes torts, tu n’as pas le droit de me le dire de cette façon, non ; je ne veux plus les entendre. Va, tu es libre de faire tout ce que tu voudras ; tu es entièrement libre de tes actions. Mais va-t’en, va-t’en, laisse-moi.

Sans faire une seule objection, sans formuler un mot d’excuse, rigide, Éiisabeth se leva, et elle s’en alla rapidement à travers les charmilles.