Page:Pradez - La Revanche du Passé, 1900.djvu/155

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qui, du sommet où il l’avait placée, se précipitait brusquement au niveau d’une créature, d’une femme tombée, sans excuse.

Elle balbutia :

— Je voudrais être seule, et d’un geste de la main, elle l’éloigna.

Comme Élisabeth l’avait fait tout à l’heure, il s’en alla rapidement sans se retourner.

Il faisait tout à fait nuit lorsque Mme Georges rentra chez elle.

Depuis longtemps tous les bruits de la campagne s’étaient endormis ; et elle se dirigea à tâtons à travers l’obscurité. La maison était plongée dans le silence. À la fenêtre d’Élisabeth, cependant, la lumière brillait encore, et on voyait à l’intérieur l’ombre svelte de la jeune fille passer sur les rideaux blancs, aller et venir régulièrement dans une lente promenade.

Désormais le parti de Mme Georges était pris. Elle avait pendant de longues heures envisagé tantôt la résistance ouverte à la volonté d’Élisabeth, tantôt le travail patient