Page:Pradez - La Revanche du Passé, 1900.djvu/162

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il saisit sa plume, écrivit rapidement quelques lignes, et il alla lui-même les jeter à la poste.

Le lendemain, ce fut Mme  Georges qui remit à Élisabeth la lettre d’André. Elle la lui tendit sans un mot ; la jeune fille la glissa dans sa poche et alla la lire dans sa chambre. Elle n’en dit rien de toute la journée, seulement le soir, en s’en allant, elle la posa toute ouverte sur la table ; et l’y laissa.

Mme  Georges, comprenant que de la part d’Élisabeth cette négligence devait cacher une intention, prit le pli et parcourut les lignes menteuses.

Le lendemain, dès qu’Élisabeth parut, elle lui indiqua sur la table la feuille de papier à la place où elle l’avait laissée la veille, et elle lui dit :

— Cette lettre est à toi, je crois, tu l’auras oubliée.

— Oh ! dit Élisabeth froidement, tu pouvais la lire.

— Je l’ai lue.