Page:Pradez - La Revanche du Passé, 1900.djvu/211

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tion dans sa pensée, le harcelait très souvent de sa troublante incertitude.

Au prix de beaucoup d’efforts, il parvenait, jusqu’à un certain point, à dégager son jugement étroit des idées courantes, mais il ne réussissait pas à vaincre sa répulsion intérieure.

Quelque circonstance explicative qu’elle pût invoquer pour sa réhabilitation, Mme Georges, en désertant le chemin de l’honneur, avait effacé, de sa propre main, son nom de la liste des honnêtes femmes. Il n’y avait pas moyen de retourner en arrière. Aucune, expiation, si courageuse qu’elle pût être, ne lui rendrait le droit au respect ; non.

Elle demeurerait jusqu’à la fin de sa morne destinée perdue dans une foule obscure. Elle errerait à l’aventure, sans phare ni boussole, ballottée par des tempêtes, sans trouver nulle part un port sûr où s’abriter des éléments du dehors.

Elle resterait, quoi qu’elle fît pour sortir de cet esclavage, solidaire du mal sous une de