pâle que tout de suite mon cœur révolté éclata. Je criai tout haut :
— Je savais bien, moi, ah ! oui, je savais bien que ce n’est pas vous qui avez voulu partir !
Il mit vivement sa main sur ma bouche et me dit bas, presque froidement :
— Si, Isabelle, c’est moi qui veux m’en aller, c’est moi, entendez-vous ? Maintenant, si vous criez encore, je m’en irai tout de suite.
Je me tus et me mis à pleurer sans bruit. La fièvre de l’attente était tombée et la tristesse était venue. Insupportable, elle me torturait.
Il s’était assis à côté de moi et nous ne nous disions rien. Seulement, comme vous à présent, il tenait une de mes mains. La mienne était brûlante et la sienne était glacée. Enfin, je murmurai :
— Comme vous avez froid !
Il se leva et dit :
— Il faut que je m’en aille, à présent.
Je m’accrochai à son bras.
— Oh ! non… pas encore… Vous ne faites que d’arriver. Ne vous en allez pas encore !
Il murmura :